2. L'histoire


Réalisé en images de synthèse et projetée sur grand écran avec la technique 3D, ce film nous transporte dans un futur relativement proche, en 2154. L'auteur nous parle d'un monde où les hommes de demain ont détruit leur environnement sur Terre et la population privée de ressources, se trouve à l'agonie. Les technologies nouvelles ont permis l'exploration de la proche banlieue du système solaire. Sur une exoplanète recouverte d'une végétation abondante, une mission spatiale a découvert un minerai extraordinaire : l'Unobtanium* aux propriétés si fabuleuses qu'il pourrait résoudre la crise sur Terre. Un consortium s'est créé pour gérer l'exploitation de ce minerai qui sera la cause d'une confrontation avec les populations autochtones.
*Unobtanium ainsi dénommé un-obtan-ium, de l'anglais to obtain, en quelque sorte un matériau aux caractéristiques si improbables que la science-fiction nomme « in-obtenable ».
Dans cette oeuvre, l'auteur et scénariste James Cameron a recomposé tout un univers vivant et imaginé des situations et personnages aux caractères particuliers pour dépeindre la société humaine. Cette aventure raconte, d'une manière imagée, ce qu'il pourrait arriver à nos descendants si nous ne changeons rien de nos comportements actuels.







2.1. Une allégorie des temps modernes
L’histoire nous décrit une civilisation « post-moderne », c’est-à-dire le monde humain tel qu’il est devenu en 2154, et sa volonté de coloniser une planète extraterrestre et les créatures qui l'habitent,, notamment les indigènes Na'vis évoluant en osmose avec la nature comme… les indiens d'Amazonie avant que les bulldozers n'aient décimé leur forêt – il y a là une analogie évidente !
Mais ce qui est intéressant pour ce western d'un nouveau genre, c'est que les rôles sont inversés. Dans la tradition hollywoodienne sur la conquête de l'Ouest, les occidentaux qui colonisaient l'Amérique, étaient présentés comme les « bons », ceux qui apportaient la civilisation et qui devaient soumettre les populations indiennes considérées comme des sauvages qu'il fallait éduquer. Ici, la place des uns et des autres est inversée...! Dès le début du film, on voit d'énormes machines et engins spatiaux qui font l'éloge de notre puissance industrielle, mais au fur et à mesure que l'on s'investit dans l'histoire, l'auteur nous fait découvrir tout un aspect de la vie et de la nature à travers les yeux de son héros, dans la jungle. Ce qui est important, c'est le regard du spectateur qui évolue pour prendre finalement fait et cause pour les indigènes contre les méchants humains et leurs machines !
Nous noterons que les sociétés cinématographiques qui ont participé à la création de ce film, ont accompli d'extraordinaires prouesses techniques. A présent, la technologie numérique donne une consistance crédible à cet imaginaire et fait parfaite illusion auprès du public qui finit par intégrer cet espace et ces personnages comme quelque chose de bien réel ! Cela contribue grandement à donner au message philosophique que ce film véhicule une portée sensible dont le spectateur peut s’imprégner en profondeur.

2 .2. Le lieu
En s'appuyant sur des connaissances astronomiques réelles, James Cameron a conçu tout un système stellaire avec planètes et satellites. Pandora est décrite comme une exoplanète de type tellurique (semblable à la Terre), gravitant dans le système de l'étoile Alpha Centauri A situé à 4,4 années lumière. Elle abrite une vie luxuriante et une population d'humanoïdes : les Na'vis.
La situation de Pandora comporte une singularité : cet astre est un satellite en orbite autour d'une planète géante nommée Polyphème et nous verrons en quoi cela revêt une importance sur le développement physique et psychologique de ses habitants. Ce monde virtuel a été créé de façon à faire apparaître une nature rayonnante de couleurs et de lumière et des êtres qui vivent dans une harmonie totalement différente de ce que nous connaissons dans nos sociétés développées.
Un des phénomènes les plus spectaculaires de cet univers est d’ailleurs ce phénomène de bioluminescence qui permet aux végétaux de s'illuminer d'une féérie de mille couleurs, la nuit ! Ici, les énergies invisibles de la Terre-Mère, que les croyances chamaniques anciennes attribuent à tout être vivant – les animaux comme les plantes – sont donc devenues physiquement perceptibles,
Les indigènes sont également capables de communiquer avec cette nature, de dompter les animaux par contact, grâce à leur coiffure qui se termine par des fibres nerveuses




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire