vendredi 27 juillet 2012

Une allégorie des temps modernes

L’histoire nous décrit une civilisation « post-moderne », c’est-à-dire le monde humain tel qu’il est devenu en 2154, et sa volonté de coloniser une planète extraterrestre et les créatures qui l'habitent,, notamment les indigènes Na'vis évoluant en osmose avec la nature comme… les indiens d'Amazonie avant que les bulldozers n'aient décimé leur forêt – il y a là une analogie évidente !
Mais ce qui est intéressant pour ce western d'un nouveau genre, c'est que les rôles sont inversés. Dans la tradition hollywoodienne sur la conquête de l'Ouest, les occidentaux qui colonisaient l'Amérique, étaient présentés comme les « bons », ceux qui apportaient la civilisation et qui devaient soumettre les
populations indiennes considérées comme des sauvages qu'il fallait éduquer. Ici, la place des uns et des autres est inversée...! Dès le début du film, on voit d'énormes machines et engins spatiaux qui font l'éloge de notre puissance industrielle, mais au fur et à mesure que l'on s'investit dans l'histoire, l'auteur nous fait découvrir tout un aspect de la vie et de la nature à travers les yeux de son héros, dans la jungle. Ce qui est important, c'est le regard du spectateur qui évolue pour prendre finalement fait et cause pour les indigènes contre les méchants humains et leurs machines !
Nous noterons que les sociétés cinématographiques qui ont participé à la création de ce film, ont accompli d'extraordinaires prouesses techniques. A présent, la technologie numérique donne une consistance crédible à cet imaginaire et fait parfaite illusion auprès du public qui finit par intégrer cet espace et ces personnages comme quelque chose de bien réel ! Cela contribue grandement à donner au message philosophique que ce film véhicule une portée sensible dont le spectateur peut s’imprégner en profondeur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire