L’histoire
nous décrit une civilisation « post-moderne »,
c’est-à-dire le monde humain tel qu’il est devenu en 2154, et sa
volonté de coloniser une planète extraterrestre et les créatures
qui l'habitent,, notamment les indigènes Na'vis évoluant en osmose
avec la nature comme… les indiens d'Amazonie avant que les
bulldozers n'aient décimé leur forêt – il y a là une analogie
évidente !
Mais
ce qui est intéressant pour ce western d'un nouveau genre, c'est que
les rôles sont inversés. Dans la tradition hollywoodienne sur la
conquête de l'Ouest, les occidentaux qui colonisaient l'Amérique,
étaient présentés comme les « bons », ceux qui
apportaient la civilisation et qui devaient soumettre les
populations
indiennes considérées comme des sauvages qu'il fallait éduquer.
Ici, la place des uns et des autres est inversée...! Dès le début
du film, on voit d'énormes machines et engins spatiaux qui font
l'éloge de notre puissance industrielle, mais au fur et à mesure
que l'on s'investit dans l'histoire, l'auteur nous fait découvrir
tout un aspect de la vie et de la nature à travers les yeux de son
héros, dans la jungle. Ce qui est important, c'est le regard du
spectateur qui évolue pour prendre finalement fait et cause pour les
indigènes contre les méchants humains et leurs machines !
Nous
noterons que les sociétés cinématographiques qui ont participé à
la création de ce film, ont accompli d'extraordinaires prouesses
techniques. A présent, la technologie numérique donne une
consistance crédible à cet imaginaire et fait parfaite illusion
auprès du public qui finit par intégrer cet espace et ces
personnages comme quelque chose de bien réel ! Cela contribue
grandement à donner au message philosophique que ce film véhicule
une portée sensible dont le spectateur peut s’imprégner en
profondeur.
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